L’ex-président de la Confédération brésilienne de football (CBF), Ednaldo Rodrigues, a renoncé lundi au recours contre la décision judiciaire qui l’avait destitué, ouvrant ainsi la voie à sa succession, selon un document. Dans ce document, dans lequel il demande le retrait du recours qu’il avait présenté devant la Cour suprême dans le mais de retrouver son poste, les avocats du dirigeant affirment qu’il « ne va pas se présenter (…) aux élections convoquées » le 25 mai pour désigner un successeur. Il laisse ainsi la voie libre à Samir Xaud, 41 ans, seul candidat à s’être présenté à ce scrutin. Les avocats expliquent dans le document que M. Rodrigues, 71 ans, a décidé de jeter l’éponge « en prenant en compte le moment difficile vécu par la CBF, en raison de la superposition de contentieux judiciaires qui mettent en péril la stabilité de la gestion sportive ».
L’ordre judiciaire qui a scellé sa destitution a été publié jeudi, quelques jours après la nomination de l’entraîneur italien Carlo Ancelotti à la tête de l’équipe nationale. Un juge du tribunal de Rio de Janeiro a déclaré « nul » et non avenu un accord qui l’avait maintenu à son poste, évoquant une « possible falsification » de signature. L’ordre judiciaire de jeudi stipulait également la convocation de nouvelles élections, fixées au dimanche 25 mai, la veille de la prise de fonctions officielles d’Ancelotti en tant que sélectionneur. La CBF a publié un communiqué annonçant la candidature de Samir Xaud, avec le soutien de 25 des 27 fédérations régionales, ainsi que 10 clubs des deux premières divisions du championnat brésilien. Aucune autre candidature n’a pu être déposée, les candidats ayant besoin du soutien d’au moins huit fédérations pour se présenter. Médecin de formation, Samir Xaud était censé succéder en 2027 à son père, président depuis une quarantaine d’années de la fédération de Roraima, petit Etat du nord du pays dont aucun club n’a jamais joué en première division.