La bande de Ghaza a besoin de 600 camions d’aide humanitaire par jour afin de répondre aux besoins essentiels de la population de l’enclave, soumise à un blocus humanitaire sioniste étouffant depuis plus de deux mois, a indiqué le directeur des programmes humanitaires d’Oxfam, Wassim Mushtaha, lundi.
Dans une déclaration à des médias, Mushtaha a rappelé que l’occupation sioniste ferme les points de passage depuis le 2 mars dernier, soulignant que les besoins humanitaires « sont très élevés ».
« Cela nécessite l’entrée d’au moins 600 camions d’aide par jour avec une variété de fournitures humanitaires, notamment de la nourriture, des médicaments et de l’eau, ce qui explique que la plupart des habitants de Ghaza ne peuvent pas obtenir de nourriture », a-t-il ajouté.
L’armée d’occupation a fermé les points de passage reliant la bande de Ghaza depuis le 2 mars en empêchant l’entrée dans le territoire de camions d’aide et d’engins lourds nécessaires pour enlever les décombres et à la reconstruction de l’enclave ravagée par une agression sioniste génocidaire depuis le 7 octobre 2023.
Depuis plusieurs semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements concernant la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans la bande de Ghaza, où l’aide humanitaire est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.
Selon le rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié lundi dernier, Ghaza est confrontée « à un risque critique de famine ».
Agressions sionistes : l’Espagne dénoncé une situation « critique et inhumaine à l’extrême » à Ghaza
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est alarmé de la situation « critique, dévastatrice et inhumaine à l’extrême » à Ghaza, dénonçant la poursuite de l’agression génocidaire menée par l’occupation sioniste contre l’enclave palestinienne.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux dimanche, M.
Albares a mis en garde contre la gravité de la situation à Ghaza, condamnant l’escalade de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne, qualifiant de « totalement inacceptable » le nombre de Palestiniens tombés en martyrs lors des récentes attaques sionistes.
Le ministre espagnol a fermement condamné l’escalade de l’agression sioniste contre Ghaza, appelant à une « cessation immédiate et décisive des hostilités » sionistes, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
Il a, en outre, souligné que le peuple palestinien a le droit de « vivre dans la paix et l’espoir », rappelant que la politique étrangère de l’Espagne « est basée sur la mise en œuvre de la solution à deux Etats comme seul moyen de parvenir à une paix juste et durable ».
Agressions sionistes : l’UNICEF prévient contre la détérioration de la situation à Ghaza
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a prévenu contre la détérioration alarmante de la situation dans la bande de Ghaza au cours des deux derniers mois en raison du blocus imposé par l’occupation sioniste sur l’enclave palestinienne.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux dimanche, l’UNICEF a mis l’accent sur la nécessité d’autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza et de reprendre immédiatement le cessez-le-feu, notant que la situation dans l’enclave palestinienne s’est considérablement détériorée au cours des deux derniers mois en raison du blocus.
L’agence onusienne a ajouté que les enfants palestiniens sont confrontés à des bombardements sionistes incessants et sont privés de biens essentiels, de services et de soins vitaux depuis le début de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation dans l’enclave palestinienne.
Depuis le 2 mars dernier, l’occupation sioniste a fermé tous les points de passage vers Ghaza, entravant le passage de toute aide humanitaire et plongeant l’enclave dans un état de famine sans précédant.
Génocide sioniste à Ghaza : 98 martyrs palestiniens enregistrés chaque jour depuis le 12 mai (Observatoire)
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a déclaré que 98 Palestiniens en moyenne sont tués chaque jour, depuis le 12 mai par les forces d’occupation sionistes dans la bande de Ghaza, dont 81 par bombardements directs et 17 à cause de la famine et de la privation de soins médicaux ainsi que de produits de première nécessité.
L’Observatoire a déclaré, dans un communiqué publié dimanche soir sur son site officiel, que « cette hausse des meurtres s’inscrit dans le cadre d’une escalade généralisée des forces d’occupation et de leur adoption d’une politique de la terre brûlée et de la destruction totale de ce qui reste des quartiers et des infrastructures dans la bande de Ghaza ».
« Cela fait partie d’une approche continue depuis plus de 19 mois, caractérisée par des massacres, la famine et la destruction systématique des fondements de la vie, dans le but d’anéantir la société palestinienne à Ghaza et d’effacer toute possibilité de son retour ou de sa reconstruction », a ajouté la même source.
L’Observatoire a noté aussi qu' »entre le 12 mai et dimanche après-midi, les forces d’occupation ont documenté la mort de 564 Palestiniens par bombardements directs, et de 122 autres à la suite de la famine et du refus de soins médicaux, soit un rythme quotidien de 98 martyrs ».
De plus, 1386 blessés civils ont été dénombrés durant cette période, soit un taux quotidien d’environ 233 blessés.
Par ailleurs, l’Observatoire a averti que le blocus humanitaire sioniste et la fermeture complète des points de passage imposés depuis le 2 mars à Ghaza « ont des effets dévastateurs à long terme, affectant principalement les groupes les plus vulnérables » de l’enclave palestinienne.
Et d’ajouter que cela fait partie d’une politique sioniste systématique visant à détruire les fondements de la subsistance quotidienne des gens et à éliminer toute alternative possible à la survie.
L’Observatoire a souligné que ce blocus « est devenu un outil stratégique utilisé pour commettre le crime de génocide ».
A cet effet, il a rappelé à la communauté internationale que « mettre un terme au crime de génocide sous toutes ses formes, y compris la famine, garantir l’entrée de l’aide humanitaire et mettre fin aux graves violations contre les civils palestiniens, sont des obligations juridiques absolues qui ne peuvent être soumises à aucune négociation ni à aucun arrangement politique ou sécuritaire ».