Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmé lundi du risque de famine qui augmente dans la bande de Ghaza, où « deux millions de personnes sont affamées » en raison du blocus humanitaire qu’impose l’occupant sioniste à l’enclave palestinienne depuis plus de deux mois.
« Le risque de famine à Ghaza augmente avec la rétention délibérée de l’aide humanitaire, y compris de nourriture, dans le cadre du blocus en cours », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion annuelle des Etats membres de l’organisation à Genève.
« Deux millions de personnes sont affamées », alors que des « tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière, à quelques minutes de là », a-t-il dénoncé.
« Les ordres d’évacuation, le rétrécissement de l’espace humanitaire et le blocus de l’aide entraînent un afflux de victimes dans un système de santé déjà à bout de souffle », a encore affirmé M. Tedros.
« Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins et les dissuadent d’en chercher », a-t-il ajouté.
Des milliers de patients ont besoin d’être évacués de Ghaza pour des raisons médicales, selon M.
Tedros, qui demande aux Etats membres d’accepter davantage de patients et à l’entité sioniste de permettre ces évacuations, d’autoriser l’entrée à Ghaza de denrées alimentaires et de médicaments.
Depuis plusieurs semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements concernant la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans la bande de Ghaza, où l’aide humanitaire est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.
Selon le rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié lundi dernier, Ghaza est confrontée « à un risque critique de famine ».