Les marchés boursiers mondiaux ont évolué en ordre dispersé jeudi, alors que les taux obligataires se sont détendus, profitant notamment du recul de l’inflation du côté des producteurs aux Etats-Unis en avril. Sur un mois, l’indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,5%, après une stabilisation au mois de mars, une baisse surprise alors que le consensus publié par Briefing.com anticipait une hausse de 0,3% sur la période.
Sans les variations de prix de l’alimentation, de l’énergie et du commerce, considérés comme plus volatils, la baisse des prix est de 0,1% sur un mois, ce qui représente le premier recul enregistré depuis avril 2020, alors en pleine crise du Covid-19. Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans évoluait à 4,43% vers 20H50 GMT, contre 4,54% à la clôture la veille. En Europe, son équivalent allemand était à 2,62%, contre 2,70% mercredi. Ce net recul des rendements a été « certainement encourageant » pour les actions, relève Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. A New York, le Dow Jones a gagné 0,65% et l’indice élargi S&P 500 0,41%, tandis que l’indice Nasdaq a perdu 0,18%.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,21%, Londres a avancé de 0,57%, Francfort de 0,72%. Les marchés d’actions montrent des signaux d’essoufflement après un mouvement de hausse ces dernières semaines, ayant permis d’effacer les pertes accumulées après le 2 avril, date de l’entrée en vigueur des droits de douane réciproques de l’administration Trump. Depuis le point le plus bas touché en avril, les marchés européens ont nettement rebondi: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600 a, sur cette période, regagné plus de 15%. Le S&P 500 américain a quant à lui repris plus de 18%. Les cours du pétrole ont baissé. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a lâché 2,36% à 64,53 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, a perdu 2,42% à 61,62 dollars. Côté changes, le dollar se stabilisait face à la monnaie unique (+0,09%) à 1,1185 dollar pour un euro.