Soudan : 33 morts dans des attaques imputées aux FSR (secours)

Plus de 30 personnes ont été tuées dans des bombardements imputés aux Forces de soutien rapide (FSR) contre un camp de déplacés et une prison dans le sud et l’ouest du Soudan, ont indiqué un comité de secours et une source médicale samedi.
Vendredi soir, 14 Soudanais membres d’une même famille ont été tués dans un « bombardement intense à l’artillerie » du camp d’Abou Chouk au Darfour-Nord, a rapporté un groupe local de secouristes bénévoles.
Le camp, en proie à la famine comme d’autres régions du pays selon l’ONU, est situé près d’El-Facher, la dernière capitale provinciale du Darfour à échapper aux FSR. Il abrite des dizaines de milliers de personnes ayant fui les violences des conflits successifs au Darfour .
Le camp est situé près de celui de Zamzam pris en avril par les FSR après une offensive dévastatrice qui a pratiquement vidé le camp, où s’étaient réfugiés près d’un million de déplacés selon l’ONU.
Dans le sud du pays, « 19 prisonniers ont été tués et 45 blessés » dans une frappe de drone samedi contre une prison d’El-Obeid, la capitale de l’Etat du Kordofan-Nord, une région contrôlée par l’armée, a indiqué une source médicale, en accusant aussi les FSR.
Le conflit au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR dirigées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo.
Ces dernières semaines et après la perte de la capitale Khartoum fin mars, les FSR ont élargi la portée de leurs attaques contre les zones tenues par l’armée, intensifiant les bombardements à Port-Soudan, dans l’est, au Darfour dans l’ouest, et au Kordofan, dans le sud.