P29/pollution : les émissions de l’azote représentent une grave menace pour la santé publique

dknews
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L’oxyde nitreux (azote N2O), un puissant gaz à effet de serre (GES), qui accélère le changement climatique et endommage la couche d’ozone, compromet l’objectif de limiter le réchauffement de la planète de 1,5 degrés Celsius et constitue une grave menace pour la santé publique, selon une nouvelle évaluation mondiale, publiée mardi, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) tenue à Bakou, en Azerbaidjan.

L’évaluation pour les oxydes nitreux, publiée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), indique que les émissions augmentent plus rapidement que prévu, et qu’une action immédiate est nécessaire pour réduire les effets de ce super polluant sur l’environnement et la santé.


L’oxyde nitreux est environ 270 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en termes de réchauffement de la planète, et est actuellement responsable d’environ 10 % du réchauffement climatique net depuis la révolution industrielle. « Cette évaluation tire la sonnette d’alarme face à un super polluant relativement oublié qui contribue grandement au changement climatique et à la pollution atmosphérique », a déclaré la responsable du secrétariat de la coalition pour le climat et l’air pur, au PNUE, Martina Otto.


Principalement émis par des pratiques agricoles telles que l’utilisation d’engrais synthétiques et de fumier, le N2O est le troisième gaz à effet de serre le plus important qui appauvrit la couche d’ozone, encore libérée dans l’atmosphère. Le rapport met en garde contre le fait qu’en l’absence d’une action urgente en faveur de l’augmentation des émissions de N2O, il n’existe pas de voie viable pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius et fournit des outils tangibles pour réduire les émissions de plus de 40 % par rapport aux niveaux actuels.


L’évaluation montre que le N2O est actuellement la substance la plus importante qui appauvrit la couche d’ozone, risquant d’exposer une grande partie de la population mondiale à des niveaux d’UV plus élevés et une augmentation des cancers de la peau et des cataractes. A cet égard, le chef du Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l’environnement de la FAO, Kaveh zahedi, a jugé « essentiel », de remédier aux émissions de protoxyde d’azote pour garantir une agriculture durable, inclusive et résiliente qui aide simultanément les pays à atteindre leurs objectifs en matière de climat et de sécurité alimentaire.

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