L’ONU a appelé au calme vendredi dans plusieurs comtés du Soudan du Sud où des affrontements entre les forces loyales au président Salva Kiir et celles fidèles au vice-président Riek Machar ont entraîné des « pertes humaines » et contraint des civils à se déplacer.
Dans un communiqué, la Mission des Nations unies dans le pays (Minuss) s’est dite « profondément préoccupée » par les informations faisant état d’affrontements entre les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SSPDF) et l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (SPLA-IO) dans les comtés voisins de Morobo et de Yei, dans l’Etat d’Equatoria-Central (sud).
Déplorant des « déplacements de civils et des pertes humaines », elle a réitéré son appel au dialogue et à « une cessation immédiate des hostilités et au retour au calme, compte tenu de la situation politique et sécuritaire déjà fragile dans le pays ».
Selon un responsable local, plusieurs milliers de personnes contraintes de fuir les affrontements entre les deux camps rivaux sont arrivées chaque jour dans la ville de Morobo, près des frontières ougandaise et congolaise.
Certaines se sont dites bloquées, sans nourriture ni abri.
L’Etat d’Equatoria-Central, qui comprend la capitale Juba, a été divisé en zones contrôlées par les forces gouvernementales et celles de l’opposition en vertu de l’accord de paix de 2018.