Le Festival National de la Poésie Féminine à Constantine : Quand la voix des femmes célèbre le patrimoine algérien

dknews
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Sous le thème évocateur « Ala houbi bichârik », la 14e édition du Festival culturel national de la poésie féminine s’est ouverte en grande pompe au palais de la culture Malek Haddad à Constantine.

Un rendez-vous artistique et patrimonial qui a réuni une quarantaine de poétesses venues de toutes les régions du pays, avec une volonté commune : valoriser la richesse culturelle de l’Algérie à travers la poésie et l’innovation technologique.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une représentation théâtrale poétique intitulée « Hayzia, une ode de feu », écrite par Saïd Boulmerka et mise en scène par Karim Boudechiche. Cette pièce, inspirée d’une légende d’amour du sud algérien, a captivé l’audience par sa force narrative et son ancrage dans le patrimoine local. « Notre objectif est de raviver ces récits populaires et de leur donner un souffle nouveau, à l’image des grandes histoires qui traversent les époques », a déclaré le metteur en scène. Vêtues de costumes traditionnels représentant la diversité des régions algériennes, les participantes ont été chaleureusement accueillies par les élèves de l’école Boultaber Salah d’Aïn Smara. Parmi elles, Nasrine Redhouane, poétesse constantinoise, a présenté trois œuvres axées sur la condition féminine, les conflits sociaux et la Palestine.

Sa poésie explore aussi la beauté de Constantine à travers des détails sensibles et esthétiques. Amina Boutarsa, poétesse et dramaturge spécialisée dans le melhoun, a proposé un poème vibrant intitulé « Le Palais d’Ahmed Bey », intégrant personnages historiques, traditions orales et mots anciens pour recréer l’atmosphère de la vieille Cirta. De son côté, Hedil Akif, venue de Ghardaïa, a salué l’événement comme une opportunité unique de promouvoir le dialecte et l’identité poétique algérienne. Elle a ouvert sa lecture par « Oumna El Djazaïr », une déclaration d’amour au pays. Kaouther Farhati (M’sila), quant à elle, a mis en avant sa région à travers des poèmes inspirés du quotidien ancestral, incarné notamment dans les figures du grand-père et de la grand-mère.
Selon la commissaire du festival, Amira Daliou, cette édition marque une première : l’intégration officielle du melhoun dans la compétition. « Les poétesses algériennes ont aujourd’hui toute liberté d’exprimer leur vécu, leur mémoire, leurs émotions… avec des formes variées de poésie », a-t-elle souligné. Le festival s’est conclu par la remise des prix aux lauréates des deux catégories. En poésie classique, Aya Rezaïkia a remporté le premier prix avec « Marcheuse dans le royaume de lumière ». Suivent Asma (« Un nuage dans l’absence ») et Ahlem (« Improvisation sur le mode du bonheur »).En melhoun, Kaouther Farhati a été distinguée pour son poème « Mon père », suivie par Saloua Messaï et chahrazad . Le jury a également salué les textes de Bouchra Berkani, Aïcha Atik, Hedil Akif et Monira Drid pour leur qualité et leur profondeur.

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