Bogota a décrété la suspension des opérations militaires et policières contre trois factions issues de la guérilla de l’Etat-major central (EMC) et leur a donné vendredi un mois pour progresser dans les discussions de paix.
Ces groupes faisaient jusqu’en 2024 partie intégrante de l’EMC, elle-même une dissidence des ex-FARC qui ont signé la paix en 2016.
L’Etat-major central s’est séparé en deux blocs quand son principal leader, Ivan Mordisco, a quitté la table des négociations auxquelles il participait depuis 2023 et accentué la pression contre le gouvernement.
Par un décret publié jeudi, le ministre de la Défense, Pedro Sanchez, a suspendu les opérations des forces de sécurité contre trois cellules du bloc ayant continué les pourparlers, appelé « Etat-major des blocs Magdalena ».
« Les fronts en dialogue ont jusqu’au 18 mai pour se mettre d’accord sur des zones de concentration et des territoires de paix (…) et entrer dans un processus de paix avancé », a écrit sur X le président Gustavo Petro, qui a republié le décret.
Les forces de sécurité « ont l’ordre d’attaquer » chacun de ces groupes qui s’en prendrait à la population civile.
L’armée estime que cette dissidence de l’EMC, dirigée par « alias Calarca », compte 2.400 membres déployés principalement dans l’est et le sud-est du pays.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, Gustavo Petro tente de mettre fin par la négociation à un demi-siècle d’affrontements meurtriers entre Etat et guérillas, ainsi qu’entre organisations criminelles rivales.
Mais le pays connaît depuis l’automne 2024 une recrudescence des violences jamais vue en une décennie.
Colombie : Bogota suspend l’offensive contre trois groupes issus de la guérilla
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