L’Algérie a brillamment décroché un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), pour un mandat de trois ans. Cette élection a eu lieu ce mardi dernier, dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, en marge de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’organisation panafricaine. Ce retour de l’Algérie au sein de l’organe décisionnel chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits sur le continent marque une reconnaissance claire de son rôle diplomatique actif et de son engagement en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique. L’Algérie, fort d’une tradition de médiation dans plusieurs crises régionales, s’impose de nouveau comme un acteur clé dans les enjeux sécuritaires africains. Le CPS, composé de 15 membres, joue un rôle central dans la stratégie de paix de l’UA. L’élection de l’Algérie reflète la confiance renouvelée des États membres envers l’Algerie, connue pour sa position de neutralité et son attachement au multilatéralisme. Le mandat qui débute confère à l’Algérie la responsabilité de contribuer aux grandes décisions sur les interventions africaines, les missions de maintien de la paix, ainsi que les réponses aux menaces transnationales. Ce succès diplomatique intervient dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes au Sahel, des transitions politiques fragiles dans plusieurs pays, et une recrudescence des défis liés au terrorisme et à l’instabilité. La présence de l’Algérie au sein du CPS s’annonce donc stratégique, tant pour porter la voix du Maghreb que pour renforcer les dynamiques de coopération sécuritaire au sein de l’Union africaine. Le ministre algérien des Affaires étrangères a salué cette élection comme une « victoire diplomatique » et un « gage de crédibilité » quant à la position de l’Algérie sur les questions africaines. Le pays entend mettre à profit ce mandat pour renforcer les mécanismes de prévention des conflits, promouvoir les solutions politiques durables et soutenir les efforts de réconciliation dans les zones de tension. Avec ce nouveau siège, l’Algérie confirme son retour sur le devant de la scène africaine et ambitionne de jouer un rôle moteur dans la construction d’un continent plus stable et plus uni.
ABED MEGHIT
