L’importance du dépistage précoce des troubles psychologiques et moteurs chez l’enfant autiste, pour en percevoir tôt les premiers signes et donc permettre une meilleure prise en charge médicale et insertion socio-pédagogique, a été soulignée, samedi à Ouargla, par les participants à une journée d’étude sur les troubles d’autisme.
Intervenant à cette occasion, l’orthophoniste, Bilal Inal, a mis en avant l’importance du dépistage et de l’intervention précoces pour la prise en charge et le traitement des troubles psychologiques et moteurs chez les enfants, avant d’évoquer le rôle du pédiatre et de la famille dans le suivi et le contrôle précoces des comportements anormaux chez l’enfant.
Selon l’orthophoniste, la prise en charge médicale requiert l’implication de la famille dans le plan curatif, avec des objectifs graduels, en vue d’une réadaptation réussie de l’enfant autiste à sa capacité de perception de la réalité, qui différente de celle de ses congénères normaux. Et d’expliquer que les causes de cette maladie sont loin d’être définies par les spécialistes, car différentes d’un cas à un autre, et les voies thérapeutiques requièrent dès lors un dépistage précis en vue d’obtenir de bons résultats.
Pour sa part, Dr. Nadia Boudiaf, de l’université d’Ouargla, a abordé le rôle de la famille et sa relation avec la présence d’un enfant autiste dans cette cellule, l’adoption de méthodes éducatives, tenant en compte des besoins de l’autiste, et le comportement à son égard comme quelqu’un de normal permettant un épanouissement de ses facultés et talents et l’atténuation de ses épreuves.
Le président de l’association « Hebba » de prise en charge et réadaptation des autistes, Ahmed Guenfoud, a appelé à déployer davantage d’efforts dans la prise en charge des autistes et l’accompagnement de leurs parents, en vue de réussir leur traitement. L’intervenant a dévoilé certains objectifs de son association, dont l’organisation de cycles de formation sur la relation avec l’autiste scolarisé, et ce, en direction des enseignants et des parents, la création d’un climat encourageant au sein de l’association et à la maison, la réunion de conditions et moyens didactiques adéquats, la vulgarisation de la maladie et l’accompagnement de cette catégorie sociale par les organismes et centres spécialisés.
Cette journée, qui a été riche en communisations et exposés présentés par des universitaires et des praticiens et ayant trait au thème, prévoit également des ateliers sur les techniques de développement du langage chez l’autiste. Retenue dans le cadre de la célébration de la journée de vulgarisation de l’autisme (2 avril), cette journée qui a eu pour cadre la bibliothèque principale de lecture publique Mohamed Tidjani, a été initiée par l’association caritative »Zemzem », en coordination avec les associations »Maewa » (refuge) pour la prise en charge des orphelins et des cancéreux et »Hiba » pour la prise en charge et la réadaptation des autistes, selon les organisateurs.
