Méningite : l’OMS publie de nouvelles recommandations pour sauver des vies

Des millions de décès liés à la méningite pourraient être évités grâce aux nouvelles recommandations, publiées jeudi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), afin d’aider les pays les plus vulnérables à diagnostiquer et traiter cette maladie, particulièrement répandue en Afrique subsaharienne.
« Toutes les familles qui ont eu un cas de méningite comprennent la peur que cette maladie peut engendrer », a indiqué la responsable de l’équipe de l’OMS pour la méningite, Marie-Pierre Preziosi, lors d’une conférence de presse à Genève, pour le lancement des nouvelle directives.
Ces dernières permettront à tous les pays de « savoir quoi faire et comment diagnostiquer la méningite le plus rapidement possible, et bien sûr comment la traiter et ensuite prendre soin de toutes les séquelles neurologiques », a expliqué pour sa part, le responsable de l’équipe chargée de la méningite et des maladies bactériennes épidémiques à l’OMS, Lorenzo Pezzoli, appelant à la prévention.
Les stratégies de prévention, de traitement et de vaccination proposées par l’OMS pour éliminer ce fléau s’appliquent également à de nombreuses autres infections bactériennes, selon l’Agence sanitaire onusienne.
Elles permettraient ainsi aux pays les plus démunis de faire face aux cas les plus graves, même au-delà de la méningite.
L’OMS indique qu’environ 20 % des personnes qui contractent la méningite bactérienne ont des séquelles allant du handicap à des atteintes neurologiques, parfois à vie.
Si les pays à revenu faible ou intermédiaire sont les plus touchés, la « ceinture africaine de la méningite », qui regroupe 26 pays allant du Sénégal à l’Ethiopie, est la région qui compte le plus grand nombre de cas et d’épidémies, selon l’OMS.
Sous sa forme bactérienne, la plus grave, la méningite peut être mortelle dans l’espace de seulement 24 heures, avec une personne sur six qui décède des suites de l’infection.