Le Conseil de la Nation, organe législatif supérieur de l’Algérie, présidé par M. Salah Goudjil, a pris position sur les récents développements concernant la question sahraouie, en particulier après la déclaration du Département d’État américain sur le conflit du Sahara occidental. Le communiqué, à la fois ferme et détaillé, revient sur la gravité de la situation, exprimant une désapprobation nette envers les États-Unis et réaffirmant la position historique et légale de l’Algérie concernant la cause sahraouie.
Un virage inquiétant dans la politique américaine
Dans son communiqué, le Conseil de la Nation a vivement critiqué le soutien exprimé par les États-Unis à la position marocaine sur le Sahara occidental. Selon Conseil de la Nation, la déclaration des États-Unis représente un écart important par rapport aux principes de la légalité internationale. Pour l’Algérie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, une telle position ne respecte pas les règles du droit international qui devraient régir les relations internationales, notamment lorsqu’il s’agit de décolonisation. Le Conseil de la Nation considère que cette attitude américaine alimente les ambitions colonialistes du Maroc et donne une légitimité à une occupation illégale du Sahara occidental. Le communiqué souligne que, malgré ces tentatives de manipulation diplomatique, le Maroc ne pourra pas modifier la réalité historique et légale de la question sahraouie. Il rappelle que les aspirations du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination demeurent intactes et que le processus de décolonisation ne peut être ignoré, quelle que soit la pression politique exercée.
Un défi aux efforts internationaux pour une solution pacifique
La position des États-Unis, selon le communiqué, risque également de saper les efforts internationaux visant à trouver une solution pacifique au conflit. Le Conseil de la Nation insiste sur le fait que toute solution durable et juste pour le Sahara occidental doit se fonder sur le respect des droits du peuple sahraoui, notamment son droit à l’autodétermination. Ce principe est inscrit dans le Plan de paix des Nations Unies de 1991, un document qui a été adopté par les Nations Unies et qui reste, pour l’Algérie, la seule voie légale et légitime pour la résolution de ce conflit. En insistant sur la légalité de la cause sahraouie, le communiqué souligne que la question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation, et non un simple différend territorial entre deux États. Le Conseil de la Nation fait écho aux résolutions des Nations Unies, qui ont inscrit la cause sahraouie à l’agenda de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, chargée des questions de décolonisation.
Le rôle essentiel de l’ONU dans la recherche d’une solution juste
Le communiqué met également en lumière le rôle crucial des Nations Unies dans la recherche d’une solution juste et équitable pour le peuple sahraoui. Selon le Conseil de la Nation, seule l’organisation internationale est légitimée à superviser un processus de paix, notamment par le biais d’un référendum sur l’autodétermination, comme prévu par le Plan de paix de 1991. Le référendum, qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement son avenir, reste pour l’Algérie la seule solution crédible et acceptable. Dans ce cadre, l’Algérie se positionne comme un soutien indéfectible au peuple sahraoui dans sa lutte pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination. Elle souligne que toute solution qui ne respecterait pas ce droit serait vouée à l’échec. Pour le Conseil de la Nation, la position exprimée par les États-Unis ne fait qu’aggraver les tensions et retarder la mise en œuvre de solutions pacifiques et durables.
Une cause légale et juste
Le communiqué insiste sur le fait que la question sahraouie est avant tout une question de droit. Le peuple sahraoui, comme tout autre peuple colonisé, a droit à la souveraineté et à l’autodétermination, un droit universellement reconnu et protégé par les conventions internationales. La reconnaissance de ce droit, selon le Conseil de la Nation, est indispensable pour garantir la paix et la stabilité dans la région. En conclusion, le Conseil de la Nation, sous la présidence de M. Salah Goudjil, réitère l’importance de respecter les principes de droit international, en particulier ceux relatifs à la décolonisation. Il appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir, dans le cadre d’un référendum sous l’égide des Nations Unies. Toute autre solution qui ne respecterait pas cette légitimité serait inacceptable pour l’Algérie, qui continue de défendre sans relâche la cause du peuple sahraoui.
Une position constante de l’Algérie
Le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie n’est pas nouveau. Le pays a toujours été un acteur majeur dans la lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, en tant que voisin immédiat et en raison de son engagement historique contre le colonialisme. Cette nouvelle déclaration confirme la constance de la politique étrangère algérienne, qui considère la question sahraouie comme une priorité de sa diplomatie.
ABED MEGHIT
Le Conseil de la Nation réaffirme son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui après les récentes déclarations américaines

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