Les participants au séminaire national cheikh Abdelkader Athmani (1923-2023), organisé à la zaouïa Ali Benamor de Tolga (45 km à l’Ouest de Biskra), ont porté l’accent mercredi sur le rôle des zaouïas dans la préservation de l’identité linguistique et religieuse de la nation algérienne sous l’occupation française. Dans son intervention à l’occasion, le cheikh de la zaouïa hôte Saâd Athmani a affirmé que les zaouïas fondées par des personnes pieuses dans le but d’éduquer et enseigner le Saint Coran aux membres de la société ont réussi durant la période coloniale à affronter les tentatives d’effacer l’identité nationale, refusant les tentations faites par le colonisateur et formant des savants répartis sur les quatre coins du pays qui ont sauvegardé la langue et la religion. De son côté, Toumi Guerbez, président de l’assemblée populaire de wilaya (APW) et auteur d’un ouvrage sur le défunt cheikh Abdelkader Athmani, a considéré que l’étude des biographies des cheikhs qui se sont succédés à la tête des zaouïas montre la profondeur des principes et l’immensité de la responsabilité qu’ils ont assumé pour préserver l’identité et affronter l’occupant outre leur soutien et participation aux révoltes populaires et à la glorieuse révolution pour l’indépendance. Chercheur dans l’histoire de la région, Mohamed Kouidri a estimé que les zaouïas ont assumé un rôle social majeur par le soutien des pauvres et leur prise en charge, l’enseignement des sciences de la charia et l’unification de la fetwa à l’échelle nationale favorisant l’instauration d’une atmosphère d’unité au sein de la société. Cette rencontre a été organisée par la zaouïa de Tolga à l’occasion de l’anniversaire de la fin de l’exégèse du Saint Coran par le cheikh Abdelkader Athmani qui avait débuté en 1981 et duré 23 ans en présence d’élèves du cheikh, des chercheur, des universitaires et des imams.
Zaouïas Biskra : le rôle des zaouïas dans la préservation de l’identité linguistique et religieuse de la nation sous l’occupation française soulignée (rencontre)
