Le Parlement péruvien a démis de ses fonctions vendredi le ministre de l’Intérieur Juan José Santivanez, alors qu’il faisait face à une vague de pressions liée au manque de résultats dans la lutte contre le crime organisé.
Avec 79 voix pour, 11 contre et 20 abstentions, le Parlement a déclenché la démission du ministre « pour sa responsabilité politique et son incapacité à faire face à la vague d’insécurité à laquelle le pays est confronté », selon la motion votée en séance publique.
Soixante-six bulletins de vote étaient nécessaires pour le démettre de ses fonctions. Cet épilogue met un terme à une semaine tendue, débutée dimanche avec l’assassinat d’un chanteur de cumbia réputé, Paul Flores. Son groupe, Armonia 10, avait refusé de verser de l’argent à des criminels malgré des menaces de mort.
A la suite de cet assassinat, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence à Lima pour un mois, permettant à l’armée de soutenir la police dans ses opérations contre le crime organisé.
Le vote a eu lieu quelques heures avant une marche de protestation à Lima pour demander au gouvernement de sévir contre l’extorsion et les meurtres. Au cours des trois premiers mois de l’année, 459 homicides liés à la criminalité ont été enregistrés au Pérou, selon le Système informatique national des décès.
Selon la presse péruvienne, il s’agit du chiffre le plus élevé des deux dernières décennies. La présidente Dina Boluarte a jusqu’à 72 heures pour nommer son successeur. M. Santivanez était en poste depuis 10 mois. Le Pérou, qui organisera des élections générales en avril 2026, connaît un climat d’insécurité croissant, notamment depuis la mi-2024 et l’assassinat par des extorqueurs d’au moins cinq chauffeurs.
Insécurité au Pérou : Le Parlement démet le ministre de l’Intérieur

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