Le pavillon de l’Etat du Qatar, invité d’honneur de la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA27), connaît une grande affluence du public, pour les différentes activités culturelles organisées, incluant des rencontres littéraires, intellectuelles et artistiques variées, ainsi qu’une exposition de livres, manuscrits et ateliers sur le patrimoine et l’artisanat populaire qataris.
Le pavillon a attiré l’attention d’un large public de tout âge grâce à un programme riche en conférences et débats intellectuels qui combinent littérature et théâtre, et abordent différents thèmes tels que le mouvement littéraire, la poésie, le théâtre et autres arts. Le pavillon met également en avant la diversité culturelle du Qatar avec la participation d’écrivains, poètes, intellectuels et artistes qataris, outre, une exposition de plus de 100 titres en langue arabe, couvrant des domaines tels que le roman, la poésie, la politique, l’histoire et les arts, a-t-on constaté.
Les organisateurs ont programmé plusieurs conférences parmi lesquelles « les efforts du Qatar dans la préservation du patrimoine », avec la participation de l’expert qatari en patrimoine, Mohamed El Belouchi et du chercheur aux archives nationales du Qatar, Abderrahmane Salama. Une conférence sur « la durabilité dans le secteur de la culture » animée par les chercheuses qataries Mariam Al-Hammadi et Maha Al Ali met en lumière « l’expérience du Qatar en soutien à la diversité culturelle ».
Une rencontre a également été dédiée à la présentation du Prix qatari « Katara » pour le roman, avec la participation du Dr Khaled Abderrahim, superviseur du prix Katara, et des témoignages de lauréats algériens de ce prestigieux Prix, à l’instar de Lahbib Sayeh et Nasser Salmi. Le pavillon abrite également une conférence sur « le mouvement scénique au Qatar », animée par l’expert du 4e art, Saâd Bourachid, ainsi qu’une autre conférence intitulée « Identité expressive et identité silencieuse… » animée par le chercheur universitaire, directeur du Centre Ibn Khaldoun à l’université de Qatar, Nayef Nahar, en sus d’une conférence sur « le roman qatari », avec la participation de Ahmed Abdelmalek et Abdelhak Belaabed, ainsi qu’une soirée poétique regroupant des poètes algériens et qataris, dont Abderrahmane Delimi, Ahmed El Kouari, Amina Hazmoune et El Azhar Adjiri.
En plus de l’exposition des livres, les visiteurs peuvent également assister à des ateliers en direct mettant en relief les différents métiers artisanaux qataris, ainsi qu’à des présentations artistiques d’une troupe folklorique qatarienne qui interprète chants et danses populaires. Le ministre qatari de la Culture , Cheikh Abdulrahman bin Hamad Al Thani avait assisté à la cérémonie d’ouverture officielle du SILA présidée par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui.
L’ambassadeur du Qatar à Alger, M. Abdulaziz Ali Al-Naama a également assisté à l’inauguration du programme culturel du SILA, aux côtés de la ministre de la Culture et des Arts, Mme Soraya Mouloudji. Le directeur de l’administration des bibliothèque au ministère qatari de la Culture, Jasssim Ahmed Al Buainain a exprimé à l’APS « la joie de sa participation au Salon, qualifiant l’invitation de l’Etat du Qatar comme invité d’honneur, « de témoignage de la profondeur des relations fraternelles entre les deux pays », et « de la solidité de leurs liens culturels ».
Il a indiqué, concernant le pavillon, que son design « s’inspire de l’architecture traditionnelle du Qatar » et présente une riche collection de plus de 100 nouvelles publications couvrant divers domaines, comme le roman, le patrimoine, l’art et le théâtre », outre » la présentation d’une série d’ateliers en direct mettant en exergue l’artisanat populaire qatari ».
En plus des conférences et soirées poétiques, un espace est dédié aux enfants, avec des livres et activités interactives. Les visiteurs peuvent également admirer « des pièces rares » issues des archives de Dar El Kutub du Qatar. Des spectacles quotidiens, animés par le groupe des arts populaires, se tiennent en face du pavillon central, offrant au public un perçu riche du patrimoine artistique qatari. La 27e édition du SILA se poursuit jusqu’au 16 novembre au Palais des expositions Pins maritimes, avec la participation de 1.007 éditeurs venant de 40 pays, dont 290 algériens, présentant plus de 300.000 titres.
Unifier la terminologie dans les sciences humaines et les sciences exactes pour faciliter la traduction (universitaires)
Plusieurs écrivains et traducteurs ont mis en avant, vendredi, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), la nécessité d’unifier la terminologie dans les sciences humaines et les sciences exactes pour faciliter la traduction en arabe des ouvrages et autres productions dans ces domaines. Lors d’une conférence organisée dans l’Espace Afrique sous le titre « Problématique de la traduction dans les sciences humaines et les sciences exactes », des écrivains et spécialistes du secteur ont souligné que, pour développer le domaine de la traduction, qui est un vecteur de transmission du savoir et une passerelle interculturelle par excellence, les établissements de traduction, les instituts universitaires et les maisons d’édition doivent soutenir et accompagner les efforts des traducteurs.
A ce propos, l’écrivain et traducteur Mohamed Sari a évoqué la problématique de l’unification de la terminologie, qu’il considère comme « un élément clé dans le processus de traduction spécialisée, que ce soit dans le domaine des sciences humaines ou dans celui des sciences exactes ». De son côté, le traducteur et mathématicien Nadir Teyar a soulevé la question de la traduction de la terminologie en sciences et techniques, mais aussi dans le domaine des sciences humaines et sociales, en mettant en lumière les règles à suivre dans ce processus complexe. Partant de son expérience dans la traduction, l’intervenant a expliqué que « la traduction scientifique des langues étrangères vers l’arabe n’est pas aisée faute d’un dictionnaire terminologique unifié ».
« En effet, le traducteur d’ouvrages scientifiques se retrouve face à deux problématiques : d’un côté, des termes qui n’ont jamais été traduits en arabe auparavant, et, de l’autre, une multitude de dénominations linguistiques qui diffèrent d’un pays arabe à l’autre mais renvoyant au même concept scientifique nouveau », a-t-il précisé, d’où la nécessité pour les académies de langue arabe et les établissements scientifiques et de traduction dans le monde arabe d’œuvrer à l’unification de la terminologie dans les domaines scientifique et technique en vue de faciliter la tâche des traducteurs, a-t-il dit. Pour sa part, le romancier et traducteur Brahim Tazaghart a souligné la nécessité de renforcer la traduction d’un point de vue institutionnel, revenant sur les principales étapes de son expérience dans la traduction vers et depuis la langue amazighe.
Le poète et traducteur Achour Fenni a, quant à lui, abordé les critères pédagogiques et communicationnels nécessaires au processus de traduction, que ce soit en sciences et techniques ou dans le domaine des sciences humaines. Il a insisté, à ce titre, sur l’importance de « l’unification terminologique », rappelant que « bien plus qu’une simple transposition artistique et technique d’une langue à l’autre, la traduction revêt également une dimension communicationnelle et interactive ». La 27e édition du Salon international du livre d’Alger se poursuit jusqu’au 16 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, avec la participation de 1.007 éditeurs venant de 40 pays, dont 290 algériens, qui présentent au public plus de 300.000 titres.