Les valeurs automobiles bondissaient jeudi à Tokyo et Séoul, le secteur étant provisoirement exempté de taxes douanières américaines visant le Canada et le Mexique, tandis que les places chinoises grimpaient dans l’espoir d’une relance économique par Pékin. A la Bourse de Tokyo vers 03H30 GMT, l’indice vedette Nikkei progressait de 0,82% à 37.726 points et l’indice élargi Topix de 1,18% à 2.750 points. La Bourse de Séoul s’affichait en hausse de 0,69% et Jakarta gagnait 1,66%. Les places japonaise et sud-coréennes étaient portées par la forte performance des valeurs automobiles, comme Nissan (+1,63%), Honda (+2,65%), Mitsubishi (+1,52%), Hyundai Motor (+1,13%) et Kia (+1,98%). La monnaie japonaise s’affaiblissait à nouveau, à 149,25 yens pour un dollar: « cela constitue un soutien pour les actions des groupes exportateurs » nippons, estimaient les experts de Tokai Tokyo. Dans le sillage des aciéristes européens, les titres des sidérurgistes à Tokyo et Séoul grimpaient de concert: Japan Steel Works s’envolait de 14%, Nippon Steel gagnait près de 2%, Hyundai Steel prenait 10% en cours d’échanges, tandis que ses compatriotes sud-coréens SeAH Steel et Dongyang Steel Pipes flambaient de presque 20%. A l’origine de cette euphorie: la Chine a annoncé mercredi son intention de réduire la production de son immense industrie sidérurgique afin de remédier aux surcapacités –de quoi augurer un amoindrissement des ventes massives d’acier bon marché chinois à travers le globe. Vers 03H30 GMT à Hong Kong, l’indice Hang Seng grimpait de 2,63% à 24.213,87 points. L’indice composite de Shanghai gagnait 0,76% et celui de Shenzhen 1,38%. Les marchés scruteront une conférence de presse qui doit réunir jeudi les principaux responsables de la politique économique chinoise, en marge de la session annuelle du Parlement. Le rendement des obligations d’Etat japonaises à 10 ans a atteint 1,5% jeudi pour la première fois depuis juin 2009 selon Bloomberg, signe d’un moindre appétit des investisseurs. Les cours du pétrole reprenaient leur souffle après être tombés mercredi à des niveaux plus vus depuis fin 2021, après une hausse des stocks américains aggravant les craintes d’une offre surabondante, déjà attisées par l’Opep+. Vers 03H30 GMT, le baril de WTI américain gagnait 0,68% à 66,76 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,66% à 69,75 dollars.