Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH) a exprimé sa profonde inquiétude mardi, face aux attaques contre des établissements de santé par des hommes armés et à l’établissement de camps militaires dans des écoles des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), qualifiant ces actes de « violation » des droits de l’homme et du droit humanitaire international.
« Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est profondément préoccupé par le nombre croissant de violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international, y compris les incidents endommageant des établissements de santé et des écoles », a indiqué le BCAH, cité par des médias.
A Goma, le chef-lieu de la province congolaise du Nord-Kivu, « entre le 1er et le 3 mars, des hommes armés ont attaqué au moins deux hôpitaux, enlevant des dizaines de patients, dont plusieurs se retrouvent dans un état critique », a déploré le BCAH, citant des « sources humanitaires locales ».
A ce jour, « très peu de patients ont été relâchés ».
Dans le Sud-Kivu, quatre écoles près du territoire de Fizi, à quelque 250 km au sud de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province, « ont été récemment transformées en camps militaires, privés plus de 2.000 élèves de leur droit à l’éducation ».
La semaine dernière, près de 11.000 personnes ont été déplacées de leur foyer en raison des combats dans la région.
Depuis le début de l’année, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), mènent une offensive dans l’est de la RDC.
Maladie inconnue en RDCongo: le risque d’épidémie est modéré au niveau local (OMS)
L’apparition d’une maladie inconnue qui a emporté la vie de plus de 60 personnes dans la zone de Basankusu, en République démocratique du Congo (RDC), présente un risque modéré au niveau local et un risque faible aux niveaux régional et mondial, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui relève le recul de la maladie.
« Les enquêtes étant en cours et l’agent causal du cluster de la maladie n’ayant pas encore été déterminé, il subsiste un niveau de risque », a constaté l’OMS, précisant que « le niveau de risque global pour la santé publique des communautés touchées est jugé modéré », tandis qu’au niveau national, « le risque est considéré comme faible en raison de la nature localisée de l’événement et de la diminution manifeste de l’incidence ».
« De même, aux niveaux régional et mondial, le risque est faible à l’heure actuelle », a-t-elle indiqué.
L’organisation a rappelé que les autorités congolaises avaient signalé 24 décès inexpliqués dans un seul village de l’aire de santé d’Ekoto, dans la zone de santé de Basankusu, dans la province de l’Equateur.
Au 25 février, 53 décès avaient été rapportés, ainsi que 1.318 cas présentant différents symptômes de la maladie, dont la fièvre, les maux de tête, les courbatures, le rhume et la toux.
Les experts notent également que la flambée dans la zone de santé de Basankusu a suivi une série de décès survenus dans la zone de santé de Bolomba du 10 au 27 janvier, où 12 cas avaient été constatés, dont 8 mortels.
Selon l’OMS, ces décès pourraient avoir été causés par un paludisme grave.
Elle a recommandé une surveillance épidémiologique renforcée « axée spécifiquement sur les décès », ainsi que la poursuite des tests « afin d’évaluer les hypothèses actuelles de méningite et/ou de toxine/empoisonnement ».