L’importance de préserver la durabilité de la biosphère pour un développement durable a été soulignée par les participants aux travaux d’un atelier maghrébin intitulé : »Consolidation de la durabilité des réserves de la biosphère dans la région Maghrébine », ouvert mardi à Djanet, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des réserves de la biosphère (3 novembre).
Dans une allocution d’ouverture, le Secrétaire général (SG) de la Commission nationale algérienne de l’éducation, des sciences et de la culture, Karim Madi, a affirmé que »la région maghrébine renferme d’importantes potentialités immatérielles et matérielles naturelles, et un riche patrimoine qu’il nous appartient de préserver et de valoriser pour atteindre le développement durable escompté ». L’atelier, à travers les thèmes retenus, contribuera à l’enrichissement et l’échange d’expériences entre participants maghrébins, a indiqué M. Madi, expliquant que cette rencontre »vise, entre-autres objectifs, à établir de manière précise une cartographie des réserves biosphériques, d’évaluer les points forts et les contraintes entravant leur gestion et d’encourager la création de plans de gestion des réserves naturelles, en se focalisant sur l’éducation, la recherche et le développement durable ». Le responsable a rappelé que cette rencontre est la seconde du genre après celle tenue le 20 mai 2024 en Tunisie, et qui a permis de suggérer la classification de nouvelles réserves.
Pour sa part, le wali de Djanet, Benabdallah Chaïbeddour, a salué la tenue de cet atelier appelé « à contribuer à l’actualisation des mesures visant à préserver les réserves et à en faire des zones d’attractivité, au regard notamment des risques pesant sur la biosphère et engendrés par les facteurs de pollution et l’intervention anarchique de l’homme, alors qu’il en est le premier bénéficiaire ».
Cet état de fait requiert, a-t-il poursuivi, des solutions efficaces pour réaliser le développement durable. Le directeur du bureau régional de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour les pays du Maghreb, Eric Walt, a mis, quant à lui, en avant »la nécessité de se concentrer sur l’importance de la paix et son lien avec la nature, pour avoir une planète propre et saine », ajoutant que »seul 22% de la superficie de la planète est protégée ».
»L’Algérie compte plusieurs réserves qui constituent des zones-clés pour la biodiversité », a-t-il noté, insistant sur la valorisation, dans ce contexte, des succès obtenus avec l’implication et la fixation des sociétés locales, à travers une stratégie globale pour revivifier ces régions naturelles ». La directrice de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine au ministère de la Culture et des Arts, Nabila Cherchelli, a affirmé, de son coté, que »ces actions permettent d’échanger les expériences pour assurer la durabilité des réserves de la biosphère », avant de mettre l’accent sur »l’importance de raffermir la relation entre l’homme et son environnement, et de développer des approches socioéconomiques à travers les ateliers et les échanges d’expériences avec d’autres pays, à l’effet de dégager des solutions aux questions liées à la préservation et à la durabilité des réserves de la biosphère ».
L’experte du parc d’Ichkeul (Tunisie), Nabiha Benmbarek, a mis en exergue, elle aussi, l’importance de l’élaboration de programmes et de mécanismes susceptibles d’impliquer les sociétés locales dans les décisions stratégiques afférentes aux réserves naturelles, en plus de mobiliser les fonds nécessaires pour des projets mixtes et de soutenir les jumelages entre réserves des pays arabes.
Il s’agit, en outre, de l’élaboration d’une étude des ressources financières et leur relation avec le changement climatique, et d’autres études sur des programmes intégrés de l’écotourisme dans les sociétés, a-t-elle relevé, insistant sur l’importance du facteur médiatique pour promouvoir les activités liées aux réserves.
Initié conjointement par le bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb et la Commission nationale de l’éducation, des sciences et de la culture, avec le concours de la direction générale des Forêts, l’atelier, organisé du 5 au 7 novembre dans la wilaya de Djanet, doit examiner une série d’axes inhérents à »la situation actuelle des réserves de la biosphère internationale », »l’analyse des résultats du sondage retenu pour les réserves de la biosphère » et »le développement durable et la biosphère », selon les organisateurs.
Le programme de cette rencontre maghrébine, à laquelle prennent part des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, de l’Agriculture et du Développement rural, de la Culture et des Arts, des cadres du Parc culturel du Tassili N’Ajjer, et deux experts de Libye et de Tunisie, prévoit également des sorties dans des zones classées de la wilaya de Djanet, dont l’Oasis d’Iherir et les zones de Tikoubaouine et Issendilène.
Djanet : La nécessité de préserver la durabilité des réserves de la biosphère soulignée

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