Plus de 400 cas de choléra ont été déclarés dans la ville méridionale de Kosti, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires soudanaises.
Cette augmentation des cas est attribuée à « la pénurie d’eau due aux coupures de courant », a indiqué un communiqué du ministère de la Santé dans l’Etat du Nil Blanc.
Le gouvernement avait déclaré une épidémie de choléra l’an dernier, avec 24.609 cas et 699 décès enregistrés en octobre.
Le ministère de la Santé a déployé 100 agents médicaux et fourni plus de 6.000 solutions intraveineuses pour faire face à la situation.
Le système de santé soudanais, déjà fragile, est en grande partie détruit par le conflit, avec 80% des établissements médicaux qui ont été contraints de fermer dans les zones touchées.
35.000 cas de choléra à travers le monde en janvier (OMS)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé jeudi qu’environ 35.000 cas de choléra ont été enregistrés dans 19 pays et régions du monde, dont le Soudan, le Yémen et la Somalie, en janvier dernier.
Selon l’Organisation, le plus grand nombre de cas a été enregistré dans la région africaine, suivie de la région de la Méditerranée orientale et de la région de l’Asie du Sud-Est.
Cette période a également enregistré 349 décès liés au choléra dans le monde, dont 46 au Soudan, ce qui représente une diminution de 33 % par rapport au mois précédent.
D’après l’OMS, bien que la baisse saisonnière de la transmission pendant les mois d’hiver puisse expliquer en partie la baisse du nombre de cas dans certaines régions, les données globales sur le choléra restent incomplètes en raison d’une sous-déclaration ou d’une déclaration tardive.
En janvier, la production de vaccins oraux contre le choléra a atteint 6,2 millions de doses, reflétant les efforts importants des fournisseurs et des partenaires.
L’OMS a expliqué que ces progrès étaient dus à l’introduction et à la qualification d’une nouvelle formulation de vaccin et d’un nouveau processus de fabrication au début de 2024.
Cependant, la production actuelle « n’a pas encore répondu à la demande mondiale croissante et la demande continue de dépasser l’offre, entravant les efforts visant à contrôler les épidémies de choléra, à réagir rapidement à la propagation de la maladie et à mettre en œuvre des campagnes de prévention ».
Selon l’OMS, les conflits, les déplacements massifs, les catastrophes naturelles et le changement climatique « ont intensifié l’épidémie, en particulier dans les zones rurales et touchées par les inondations, où les mauvaises infrastructures et l’accès limité aux soins de santé retardent le traitement ».