Conseil de sécurité : Le Groupe « A3+ » appelle au respect de la souveraineté du Yémen et à l’arrêt des ingérences militaires étrangères

dknews
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Le groupe A3+ au Conseil de sécurité onusien a exprimé, jeudi à New York, sa préoccupation concernant la recrudescence des ingérences militaires étrangères au Yémen, y compris les frappes aériennes sionistes, appelant toutes les parties étrangères au respect de la souveraineté du Yémen loin de toute escalade militaire.

Le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone + Guyana) a affiché, dans une allocution prononcée en son nom par le membre de la mission permanente de la Somalie auprès des Nation unies (ONU), Mohamed Rabi A.
Yusuf, lors de la réunion périodique du Conseil de sécurité sur la crise au Yémen, sa préoccupation vis-à-vis de la recrudescence des ingérences militaires étrangères au Yémen, y compris les frappes aériennes sionistes et les répercussions de la guerre à Ghaza, mettant en garde contre ces immixtions qui sapent les efforts de paix et déstabilise davantage la situation.
Le groupe a exhorté toutes les parties étrangères au respect de la souveraineté du Yémen et à s’abstenir de toute escalade militaire, mettant l’accent, en même temps, sur l’importance de respecter le cessez-le-feu à Ghaza qui « contribuera indubitablement à la désescalade en vue d’une paix durable dans la région ».
Le diplomate somalien a en outre souligné le soutien indéfectible des Etats du Groupe aux efforts de la médiation conduite par l’ONU, ainsi qu’aux efforts de médiation régionale, dont ceux conduits par le Royaume d’Arabie saoudite et le Sultanat d’Oman, visant à réaliser un règlement politique à travers une gestion yéménite du conflit.
Le groupe « A3+ » a, dans ce cadre, exprimé sa conviction que la stabilité du Yémen « est essentielle à la sécurité de la région, plaidant pour un processus politique pacifique, conduit et géré par les Yéménites, sous l’égide des Nations Unies (…) ».
Concernant la situation humanitaire au Yémen, le groupe « A3+ » a affirmé qu’elle « demeure fragile, soulignant que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) indique que plus de la moitié de la population a besoin d’aide humanitaire et de services de protection, y compris dans la région de Saada, sous contrôle houthi, où vivent plus d’un million de personnes ».
D’autres préoccupations ont été exprimées par le groupe concernant l’aggravation de la crise humanitaire au Yémen, du fait du manque de nourriture et de l’instabilité économique, avec une hausse des niveaux d’inflation, rappelant les récents rapports ayant révélé qu’environ la moitié de la population (près de 17 millions de personnes) sera confrontée à une insécurité alimentaire aiguë en 2025.
Le groupe « A3+ » a, à cet égard, plaidé en faveur d’une augmentation du financement du plan de réponse humanitaire pour 2025.

Une paix durable est possible, affirme l’Envoyé spécial de l’ONU au Yémen

Une paix durable est toujours possible au Yémen, mais elle nécessite un engagement et une action de l’ensemble des parties, a déclaré jeudi l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le pays, Hans Grundberg.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Grundberg a déclaré: « Seul un règlement politique du conflit soutiendra les Yéménites dans leurs aspirations à une paix durable. C’est réalisable, c’est possible et c’est pragmatique ». M. Grundberg a également exprimé son inquiétude face à la détérioration rapide de la situation économique, qui affecte un nombre de zones du pays.
« Ces difficultés sont les symptômes de l’échec de la recherche d’une solution politique durable », a regretté l’Envoyé spécial. « Sans perspective de paix, il ne peut y avoir de prospérité », a-t-il insisté. Par ailleurs, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Tom Fletcher, qui participait également à la réunion du Conseil de sécurité, a rappelé que 19,5 millions de personnes ont besoin d’aide au Yémen, dont les trois quarts sont des femmes et des enfants.
« Des millions de personnes ont faim et font face à un risque aigu de maladies mortelles », a-t-il déclaré.
Parallèlement, environ 3,2 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, tandis que la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë.
Le chef de l’humanitaire a précisé que plus des deux tiers des enfants de trois et quatre ans ne sont pas entièrement vaccinés, alors que les enfants de moins de cinq ans « meurent à un rythme effroyable, principalement de maladies évitables ou traitables – en moyenne cinq par heure en 2023 ».

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