immunothérapie : Nouvelles promesses contre les cancers de la vessie

dknews
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Une molécule d’immunothérapie, l’atezolizumab, permettrait de réduire la tumeur
et d’allonger la survie des malades atteints d’un cancer de la vessie.

Comment soigner le cancer de la vessie ? Un essai clinique présenté au congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), qui se tient du 3 au 7 juin 2016 à Chicago, apporte de nouveaux espoirs fondés sur une technique prometteuse : l’immunothérapie. Ce traitement consiste à renforcer l’efficacité des molécules du système immunitaire, les anticorps, pour qu’ils détruisent les cellules cancéreuses sans s’attaquer aux cellules saines.

RÉDUCTION DE LA TUMEUR CHEZ UN QUART DES PATIENTS
Le laboratoire Genetech, filiale du laboratoire suisse Roche, a ainsi conduit un essai clinique utilisant l’atezolizumab, un anticorps breveté et commercialisé aux Etats-Unis sous le nom de Tecentriq®. Cet essai, intitulé IMvigor210, portait sur 119 patients répartis aux Etats-Unis, au Canada et en Europe. Souffrant de cancers de la vessie, ces participants ont reçu le Tecentriq® comme traitement de première intention. Résultat : le médicament a permis de réduire la masse tumorale d’au moins 30% chez un quart des patients, et a allongé la survie de 9 à près de 14,8 mois en moyenne. La réponse au traitement a été rapide (environ deux mois) et durable, jusqu’à 15 mois. Un constat encourageant puisque « la moitié des patients atteints d’un cancer de la vessie ne peuvent supporter la chimiothérapie habituellement prescrite », selon Sandra Horning, médecin-chef des laboratoires Genetech.

3 000 MORTS PAR AN EN FRANCE
Autre avantage de ce traitement d’immunothérapie : seulement 10 à 15% des patients ont souffert d’effets indésirables graves. « L’immunothérapie semble être beaucoup plus facile à tolérer que la chimiothérapie, ce qui est particulièrement important pour les patients âgés » a ainsi souligné le professeur Arjun Balar, oncologue au Langone Medical Center (New York) qui a travaillé sur cet essai clinique. Ces résultats ne sont pour le moment pas encore validés, mais ouvrent de nouvelles pistes de traitements pour les cancers difficiles à traiter, comme celui de la vessie, dupancréasou de l’estomac. Les chercheurs en charge de cet essai espèrent réaliser de nouvelles études plus étendues pour valider l’efficacité de l’atezolizumab. Le cancer de la vessie est le 5e cancer le plus fréquent, et concerne principalement des fumeurs. Il est responsable de 3 000 décès par an en France.

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