Sommet sur la RD Congo : Le Kenya appelle à un « cessez-le-feu immédiat »

dknews
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Le président kényan, William Ruto, a appelé toutes les forces armées présentes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à un « cessez-le-feu immédiat », alors que les dirigeants de la région sont réunis en Tanzanie pour un sommet sur la paix .

Il a appelé le groupe armé M23, qui avance dans l’est de la RDC, à « cesser toute progression » et « les forces armées de la RDC à cesser toute mesure de représailles ». « Un cessez-le-feu immédiat est le seul moyen de créer les conditions nécessaires à un dialogue constructif et à la mise en œuvre d’un accord de paix global », a déclaré le président kényan. « Nous appelons toutes les parties à respecter le cessez-le-feu, et plus particulièrement le M23 à cesser toute progression et les forces armées de la RDC à cesser toute mesure de représailles », a ajouté M. Ruto, qui préside actuellement la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Le sommet de Dar es Salam rassemble les huit pays membres de l’EAC et les 16 pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dans l’espoir de trouver une issue au conflit. Les présidents congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame, doivent y participer. Depuis que le M23 a pris Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, la semaine dernière, au prix d’affrontements meurtriers et d’une dégradation d’une situation humanitaire déjà catastrophique, le conflit s’est installé dans la province voisine du Sud-Kivu.

Le risque d’escalade de la violence « n’a jamais été aussi élevé » (Türk)

Le risque d’escalade de la violence dans l’Est de la République démocratique du Congo « n’a jamais été aussi élevé », a estimé vendredi le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, à Genève.
« Si rien n’est fait, le pire est peut-être encore à venir pour les habitants de l’est, mais aussi au-delà de la RDC », a alerté Volker Türk, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, affirmant que le risque d’escalade de la violence dans la région « n’a jamais été aussi élevé ». Réuni en session extraordinaire, le Conseil des droits de l’ONU doit décider vendredi s’il lance une mission internationale chargée d’examiner les exactions commises dans l’Est de la RD Congo, région en proie à une fulgurante offensive du groupe armé M23. Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 des 47 pays membres du Conseil, pour examiner la crise dans l’Est du pays, où le M23 (« Mouvement du 23 mars »), a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma et poursuit son offensive. Après s’être emparés, au terme d’une offensive éclair, de la capitale de la province du Nord-Kivu, le groupe armé a fait reculer les forces congolaises après des affrontements à une quarantaine de kilomètres de la localité de Kavumu, qui abrite l’aéroport de Bukavu, selon des sources sécuritaires et humanitaires. « Depuis le 26 janvier, près de 3.000 personnes ont été tuées et 2.880 blessées. Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés », a indiqué M. Türk.

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