Le gouvernement américain va reporter les nouvelles règles devant s’imposer aux importations de faible valeur, qui se faisaient jusqu’ici sans droits de douane, le temps de mettre en place les systèmes de collecte nécessaires, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.
Les nouvelles règles telles qu’initialement prévu doivent permettre d’exclure de l’exemption les colis considérés comme « sujets à des règles spécifiques en matière de sécurité nationale ou de commerce ».
Certains de ces envois devront « nécessiter » un numéro spécial fourni par l’administration américaine.
Il s’agissait de remédier à l’usage considéré comme « excessif » du mécanisme d’exemption existant, dit « de minimis », qui permettait de ne pas taxer un colis entrant aux Etats-Unis d’une valeur inférieure à 800 dollars.
Le mécanisme a été largement utilisé ces dernières années, avec une hausse de 600% sur les dix dernières années du nombre d’envois, pour atteindre 1,36 milliard de colis l’année écoulée, contre près de 140 millions en 2015.
Mais un nouveau décret présidentiel reporte désormais le changement de règle, « jusqu’à la notification par le département du Commerce que les systèmes adéquats et le processus de collecte des droits de douane sur les produits concernés par le +de minimis+ ».
L’annonce de la fin du mécanisme +de minimis+ avait conduit mardi la poste américaine (USPS) a annoncer qu’elle n’accepterait plus « jusqu’à nouvel ordre » les colis en provenance de Chine et de Hong Kong, avant de revenir sur sa décision quelques heures plus tard.
Le gouvernement de l’ex-président, Joe Biden, avait commencé à étudier la possibilité de réformer le mécanisme « de minimis », son successeur Donald Trump faisant, lui, le choix de l’annuler en même temps qu’il imposait 10% de droits de douane sur l’ensemble des produits chinois, en plus de ceux déjà existants, appliqués depuis mardi.
Emploi Etats-Unis : Le taux de chômage a encore reculé en janvier à 4%
Le taux de chômage a encore reculé en janvier aux Etats-Unis pour atteindre 4%, un niveau considéré comme celui du plein emploi.
Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, le taux de chômage
a reculé à 4%.
Les analystes l’attendaient inchangé à 4,1%.
Dans le même temps, le pays a continué de créer des emplois (+143.000), mais moins qu’attendu par les analystes (autour de 155.000).
Les créations d’emploi avaient été nettement plus nombreuses en décembre, dont les chiffres ont été révisés à la hausse (307.000 créations d’emploi contre 256.000 initialement).
Le département du Travail relève que le niveau d’emplois créés en janvier reste proche de la moyenne relevée en 2024 (166.000).
Les secteurs ayant embauché le plus sont la santé, le commerce de détail et l’assistance sociale, est-il souligné. A l’inverse, la main-d’oeuvre a reculé dans les secteurs de l’extraction de matières premières, de pétrole et de gaz.
Sur un mois, les salaires ont progressé de 0,5%, au-delà des attentes.
Consommation Etats-Unis : la confiance des consommateurs recule en février
La confiance des consommateurs aux Etats-Unis a reculé au mois de février pour le deuxième mois de suite, marquant plus le pas que ne l’anticipaient les analystes, selon un indicateur publié vendredi.
L’indice évaluant cette confiance a reculé à 67,8% en février, contre 71,1% un mois plus tôt (chiffre révisé à la baisse), atteignant son plus bas niveau depuis juillet 2024, selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan.
Les analystes l’attendaient nettement plus haut, à 71,3%, selon le consensus compilé par Briefing.com.
L’enquête a été close au 4 février, deux semaines après le début du deuxième mandat du président américain Donald Trump, qui a notamment imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits venant de Chine.