La Bourse de Paris a reculé vendredi, après un recul du chômage aux Etats-Unis qui a fait s’éloigner les perspectives de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Le CAC 40 a perdu 0,43% à 7.973,03 points, soit une baisse de 34,59 points.
La séance du jour a été consacrée au très attendu rapport sur l’emploi américain en janvier, qui a fait état d’un nouveau recul du chômage aux Etats-Unis, à 4,0%, contre 4,1% précédemment, alors que les consensus des analystes attendaient une stagnation.
L’emploi est particulièrement scruté par la Fed pour déterminer sa politique monétaire.
Un marché du travail dynamique, signe de bonne santé de l’économie, diminue le besoin de baisser ses taux.
Les investisseurs parient désormais massivement sur le maintien des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine lors de sa prochaine réunion en mars, dans la mesure où l’économie aura moins besoin d’être soutenue.
Or, une politique monétaire plus restrictive est défavorable aux actions.
Côté obligataire, les taux d’intérêt restaient stables en Europe, contrairement à la nette hausse observée aux Etats-Unis suite à la publication du rapport.
L’emprunt à dix ans allemand, référence sur le continent, est revenu à 2,36%, contre 2,37% la veille.
Son équivalent français est resté à 3,09%, au même niveau que jeudi.
Wall Street termine la semaine en baisse
La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi, minée par la crainte d’un retour de l’inflation qui pourrait retarder les perspectives de baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Le Dow Jones a reculé de 0,99%, l’indice Nasdaq a lâché 1,36% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,95%.
Le taux de chômage a encore reculé en janvier aux Etats-Unis pour atteindre 4%, un niveau considéré comme celui du plein emploi, selon les données publiées vendredi par le département du Travail.
Les analystes l’attendaient inchangé à 4,1%, d’après le consensus des analystes compilé par Briefing.com.
Dans le même temps, le pays a continué de créer des emplois (+143.000), mais moins qu’attendu par les analystes (autour de 155.000).
L’institution monétaire américaine répond à la double mission d’assurer à la fois la stabilité des prix – avec une cible d’inflation autour de 2% – et le plein emploi.
Lors de sa dernière réunion en janvier, la Fed a opté pour laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.
L’indice évaluant cette confiance a reculé à 67,8% en février, contre 71,1% un mois plus tôt (chiffre révisé à la baisse), atteignant son plus bas niveau depuis juillet 2024, selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan.
Côté indicateurs, Wall Street attend la semaine prochaine la publication les indices de prix à la consommation, à la production, et les chiffres des ventes aux particuliers.
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est nettement tendu à 4,49% contre 4,43% la veille en clôture.
Ailleurs au tableau des valeurs, plusieurs résultats ont agité les investisseurs.