Des dizaines d’ONG et syndicats internationaux ont appelé mardi l’Union européenne (UE) à mettre fin au commerce avec les colonies sionistes illégales dans le territoire palestinien occupé et à prendre les mesures nécessaires pour se conformer au droit international, rapporte Human Rights Watch (HRW).
Dans une lettre conjointe adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, 163 ONG (organisations de défense des droits de l’homme, groupes de la société civile et des syndicats internationaux) exhortent la commission à « prendre des mesures pour interdire tout commerce et toute activité entre l’UE et les colonies illégales dans les territoires palestiniens occupés, y compris EL Qods-Est.
Une telle action est essentielle pour que l’UE et ses Etats membres respectent leurs obligations en vertu du droit international ».
Selon les ONG, en entretenant des relations commerciales avec les colonies illégales, « l’UE, ses Etats membres et les entreprises européennes ne violent pas seulement leurs propres obligations juridiques, mais contribuent également aux violations graves et systémiques des droits de l’homme et d’autres violations du droit international ». Elles soulignent que « malgré le consensus de l’UE sur l’illégalité des colonies et leur lien avec de graves abus, l’UE continue de commercer et d’autoriser les affaires avec elles, contribuant ainsi à perpétuer les graves violations des droits de l’homme et du droit international inexorablement liées au maintien et à l’expansion des colonies ».
Par conséquent, les signataires de la lettre appellent la Commission à notamment « introduire une législation visant à interdire le commerce et les investissements dans les colonies ».
Ghaza : une catastrophe environnementale menace le quartier Sheikh Radwan
La municipalité de Ghaza a mis en garde mardi contre une catastrophe environnementale dans le quartier Sheikh Radwan, au nord de la ville, qui menace d’aggraver la situation sanitaire et humanitaire dans la région. Dans un communiqué publié mardi, la municipalité a précisé que « les eaux concentrées dans le bassin de collecte des eaux pluviales dans le quartier Sheikh Radwan ont atteint un niveau dangereux, avec l’afflux continu d’eaux usées, en raison du retour des déplacés dans la ville et des prévisions de pluies abondantes ». Le communiqué a également mentionné que « le bassin souffre de l’augmentation des eaux usées qui y parviennent, ce qui a entraîné une élévation du niveau de l’eau à des seuils critiques.
Cela met en danger les quartiers et les zones environnantes, affecte les nappes phréatiques, pollue l’environnement et favorise la propagation de maladies ».
La municipalité a, en outre, souligné que l’interdiction imposée par l’occupation d’introduire les tuyaux nécessaires pour réparer le système de vidange du bassin « empêche l’évacuation de l’excès d’eau et l’acheminement des eaux usées, exacerbant ainsi le problème ». Elle a indiqué que « les bombardements répétés ont détruit les stations d’épuration, les générateurs électriques du bassin et endommagé le système de pompe ».
La municipalité de Ghaza a lancé un appel urgent au monde entier et aux organisations concernées pour « intervenir immédiatement afin de remédier à la situation ».