L’Inde a annoncé samedi des baisses générales de l’impôt progressif sur le revenu, notamment destinées à la classe moyenne, dans une tentative de stimuler une économie lestée notamment par une consommation urbaine atone.
« Le nouveau système va considérablement réduire les impôts de la classe moyenne et laisser plus d’argent entre ses mains, encourageant la consommation des ménages, l’épargne et l’investissement », a détaillé devant le Parlement la ministre des Finances Nirmala Sitharaman, lors de la présentation du budget 2025.
Ceux touchant jusqu’à 1,2 million de roupies par an (13.366 euros) seront exemptés d’impôt sur le revenu, a-t-elle expliqué.Le seuil actuel de non-imposition est fixé à 700.000 roupies (7.795 euros).La tranche de revenus d’1,6 à 2,4 millions de roupies annuelles (17.812 à 26.718 euros) sera elle imposée à un taux de 20 à 25%, contre 30% en vertu du système établi en 2020 et toujours en vigueur.Le taux maximal de 30%, qui concerne à ce stade tous les revenus supérieurs à 1,5 million de roupies (16.696 euros), sera lui effectif au-dessus de 2,4 millions de roupies par an.
« Les tranches et les taux sont changés à tous les niveaux pour bénéficier à chaque contribuable », le système indien étant progressif, s’est félicitée Mme. Nirmala Sitharaman. »La classe moyenne apporte de la vigueur à la croissance de l’Inde », a-t-elle salué.Les nouvelles règles doivent être présentées au Parlement au cours de la semaine à venir et s’appliquer sur l’année fiscale 2025-26 à débuter le 1er avril.
L’opération sera synonyme de 1000 milliards de roupies (11,1 milliards d’euros) de recettes perdues pour le gouvernement, d’après la ministre des finances.La troisième économie d’Asie s’attend toutefois à un déficit budgétaire sur l’exercice en cours légèrement en deçà de ses prévisions de 2024, avec -4,8% contre -4,9% initialement pressentis.
Mais cela devrait s’expliquer notamment par une réduction des dépenses d’exploitation.Le pays le plus peuplé au monde prédit cependant un ralentissement de sa croissance économique annuelle sur la période se terminant fin mars, avec 6,4% envisagés, contre 8,2% sur la période précédente.Il s’agirait de la progression la plus lente depuis la pandémie de Covid-19.