L’introduction de l’Intelligence artificielle (IA) dans les secteurs d’activités économiques et ses impacts sur le secteur énergétique en particulier, ont été au centre d’une journée d’étude organisée lundi à Oran.
Cette manifestation a été organisée par l’Ecole supérieure des Enseignants (ENS) d’Oran Ammour-Ahmed, en collaboration avec le groupe Sonatrach, l’Ecole supérieure en Génie Electrique et Energétique d’Oran (ESGEE) et le laboratoire d’Informatique d’Oran.
Intitulée « L’IA et l’énergie en Algérie : solutions innovantes pour un développement énergétique responsable », cette rencontre scientifique intervient dans le cadre du Projet national de recherche (PNR) sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’optimisation du contrôle des procédés.
A l’ouverture de cette manifestation, le directeur de l’ENS Oran, Pr Rahiel Djelloul, a souligné que l’IA revêt une « importance capitale » pour l’avenir du pays, dans la mesure où, selon lui, elle a prouvé ses capacités de modernisation et l’optimisation des activités économiques, en particulier énergétique, sur le plan mondial.
« Nous somme à un point décisif où les enjeux énergétique et technologique se croisent pour façonner notre futur.
L’IA, avec ses capacités exceptionnelles de modernisation et d’optimisation, devient un élément majeur pour répondre aux défis énergétiques mondiaux, et plus exactement pour accompagner l’Algérie dans son parcours de transition énergétique « , a-t-il dit.
Il a ajouté que l’IA peut non seulement rendre le secteur énergétique « plus efficace », mais aussi « plus durable et plus respectueux de l’environnement », soulignant que cette journée d’étude intervient dans la cadre de l’exploration des opportunités que pourrait proposer l’IA dans ce sens. Pour sa part, la responsable du projet PNR, Dr Labed Kaouter, enseignante à l’ENS et membre au laboratoire d’Informatique de l’Université d’Oran 1, a indiqué que cette rencontre scientifique vise à rapprocher le monde industriel aux universités et aux travaux des laboratoires qui pourraient les intéresser, et discuter des différents progrès dans l’IA dans les domaines industriel et écologique, principalement en matière de protection de l’environnement.
Selon l’intervenante, des solutions, des techniques, des outils et des applications peuvent être proposés par l’IA pour améliorer l’efficacité et les données énergétiques. De son côté, M. Mustapha Karim Labadji, représentant de l’ Ecole Supérieure en Génie Electrique et Energétique d’Oran (ESGEE), a précisé que l’IA représente « l’un des axes stratégiques » du pays et elle est considérée comme un outil pour « améliorer le rendement économique et ouvrir de nouvelles perspectives de développement ».
Concernant l’IA dans le secteur énergétique, il a indiqué que « la consommation d’énergie et la demande sont en constante augmentation.
Toutefois, beaucoup de déchets et de pertes résultent de cette augmentation, l’IA est là pour optimiser cette consommation et diminuer les déchets ».
Benaissa Fouad, de la Direction recherche et développement du groupe Sonatrach, a, quant à lui, insisté sur l’importance de l’IA dans le monde énergétique, puisqu’elle est, a-t-il dit, omniprésente dans cette industrie et il y a beaucoup d’autres domaines qui peuvent être explorés à l’aide des travaux universitaires, d’où l’importance de renforcer la collaboration et la rendre « plus fructueuse ».
Plusieurs interventions ont été présentées, lors de cette journée, dont » l’Université d’Oran1-entreprises : un retour d’expérience en formation spécialisée » et « le management des projets et l’IA : défis, challenges et opportunités ».
