La salle de cinéma de Berrouaghia, baptisée au nom du compositeur, Ahmed Cherif Kortbi, décédé en 2010, a été mise en service, lundi, après des travaux de rénovation, lors d’une cérémonie organisée en présence du wali Djilali Doumi.
« La mise en service de cet établissement culturel s’inscrit dans le cadre de la politique de soutien à l’industrie cinématographique prônée par les hautes autorités du pays », a indiqué le wali, en marge de cette cérémonie.
D’une capacité de 314 places, la salle de cinéma de Berrouaghia représente un « grand acquis pour le secteur de la culture, mais également pour les professionnels et les amateurs du 7e art « , a-t-il dit.
Une dotation financière de l’ordre de 60 millions de DA a été injectée dans les travaux de rénovation qui ont duré plusieurs mois, a expliqué pour sa part, la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua, précisant qu’une partie des fonds alloués à ce projet a été réservée à l’acquisition d’équipement de sonorisation et de projection.
« L’exploitation de cette salle de cinéma, restée fermée pendant de longues années, va contribuer à diversifier le champ d’animation culturelle local et à stimuler l’activité cinématographique et audiovisuelle au niveau de la région », a souligné Mme. Gaoua.
Né en 1937 à Ksar-El-Boukhari, au sud de Médéa, Ahmed Cherif Kortbi a rejoint, avant l’indépendance, la Radio nationale où il avait travaillé comme musicien, puis compositeur, et avait dirigé, ensuite, l’orchestre de la radio.
Il avait composé la musique de » Min Adjlika ichna ya watani « , et également celles du film » Rih El-Djanoub » (Vent du sud) et de la fresque cinématographique sur le héros de la résistance populaire » Bouamama « .
Il a aussi coopéré avec de grandes stars de la chanson algérienne, à l’instar de Lamari, Seloua, Nadia Benyoucef et Warda El Djazairia.
A noter que la wilaya de Médéa comptait, jusqu’à la fin des années 80, sept salles de cinéma localisées à Berrouaghia, Ksar-El-Boukhari et Médéa.
Cette dernière disposait, à elle seule, de quatre salles, devenues inexploitables faute de moyens financiers pour leur remise en l’état et leur gestion, à l’exception de la salle de cinéma de la ville de Berrouaghia.