Au moins 11 personnes sont mortes dans des violences dans une région amazonienne, dans le nord-ouest du Brésil, où s’affrontent depuis près d’une semaine des policiers et un gang du crime organisé, ont indiqué les autorités locales.
Le conflit a éclaté après l’exécution le 12 janvier d’un militaire à Porto Velho, capitale de l’Etat de Rondonia et grande ville au taux d’homicides parmi les plus élevés du pays.
La police attribue le meurtre au Comando Vermelho (Commando Rouge), l’un des groupes criminels les plus puissants du Brésil, actif dans le trafic de drogue et d’autres commerces illégaux.
Après ce meurtre, les forces de sécurité ont lancé une opération de lutte contre le crime organisé qui a déjà fait au moins quatre morts parmi les suspects et 14 arrestations, selon le bilan officiel diffusé jeudi par le secrétariat de la Sécurité de Rondonia.
L’opération policière a été suivie de représailles contre la population.
Au moins sept civils ont été tués cette semaine, a indiqué le gouvernement local.
Les médias brésiliens ont également fait part de plus de vingt bus incendiés, ainsi que d’autres véhicules dans tout l’Etat.
Rondonia se trouve dans l’Amazonie brésilienne, où le taux d’homicides est 41% supérieur à la moyenne nationale, selon une étude de l’ONG Forum Brésilien de la Sécurité Publique (FBSP).
Les experts voient une corrélation entre la violence et la pénétration du crime organisé dans la plus grande forêt tropicale de la planète.
L’étude a identifié la présence de factions criminelles dans un tiers des 772 communes de la zone.
L’expansion du crime organisé ne s’y limite pas au trafic de stupéfiants, les gangs pratiquant également la déforestation ou d’autres délits environnementaux.
