Le gouvernement malgache a annoncé jeudi, lors du conseil des ministres, une augmentation inévitable des prix des carburants cette année. Cette décision s’inscrit dans une politique visant à abandonner progressivement les subventions sur les produits pétroliers et à établir la vérité des prix pour ces denrées essentielles, a expliqué le gouvernement. Depuis juillet 2022, le gouvernement a mis en place un mécanisme de subventions pour amortir l’impact de la hausse des prix des carburants, particulièrement sur les ménages malgaches et notamment ceux vivant en milieu rural.Ainsi, le prix du litre de pétrole lampant a été fixé à 2.430 ariarys (soit 0,52 dollar), bien en deçà de la vérité du prix qui dépasse les 4.100 ariarys (0,87 dollar). Le prix du litre de gazole a été fixé à 4.900 ariarys (1,04 dollar) et celui du supercarburant atteint 5.900 ariarys (1,24 dollar), bien que le coût réel des carburants excède largement les 6.000 ariarys (1,28 dollar) par litre.
Pour compenser cette différence, l’Etat malgache a versé des subventions aux compagnies pétrolières à hauteur de 95 milliards d’ariarys (environ 20 millions de dollars) par an. Le gouvernement justifie cette hausse des prix des carburants par la nécessité de rétablir l’équilibre financier et de limiter le fardeau de la subvention, qui devient de plus en plus difficile à supporter dans le contexte économique actuel.
Agriculture : Madagascar prévoit d’augmenter sa production de riz de 25 % en 2025
Madagascar ambitionne d’augmenter la production de riz en 2025 de 25 %, soit un million de tonnes supplémentaires, afin de garantir l’autosuffisance alimentaire du pays, selon un communiqué du Conseil des ministres.
Le gouvernement s’appuiera sur l’introduction de riz hybride pour améliorer les rendements agricoles, a précisé Tahina Razanamahefa, secrétaire d’Etat auprès de la présidence malgache chargée de la Souveraineté alimentaire, lors de son intervention à la réunion.
L’utilisation du riz hybride permettra d’obtenir des rendements de 7 à 10 tonnes par hectare, contre seulement trois tonnes par hectare pour le riz traditionnel cultivé à Madagascar, a précisé Mme Razanamahefa. Un total de 22.000 hectares à travers le pays sera consacré à la culture du riz hybride dès cette année et les autorités fourniront des intrants aux agriculteurs afin qu’ils puissent atteindre ces rendements, a-t-elle déclaré. La production locale de semences de riz hybride débutera janvier en cours dans les quatre principales régions productrices de riz afin de réduire la dépendance aux importations, a-t-elle ajouté. La secrétaire d’Etat a également exhorté le secteur privé à investir dans ce domaine et à collaborer étroitement avec son département, en soulignant qu’un investissement privé de 100 millions de dollars dans la transformation agricole est déjà en cours.
