Palestine Agression sioniste contre Ghaza : la communauté internationale a perdutoute crédibilité (MAE palestinien)

dknews
8 Min Read

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a affirmé dimanche que le silence de la communauté internationale sur la poursuite des massacres de l’entité sioniste dans la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, lui a fait perdre toute crédibilité auprès du peuple palestinien quant à sa capacité à mettre un terme à la machine de guerre sioniste.

« L’inaction de la communauté internationale et le double standard adopté par cette dernière quant à l’application des résolutions internationales ont anéanti toute crédibilité en cette dernière auprès du peuple palestinien quant à sa capacité à mettre fin à l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza », a indiqué la diplomatie palestinienne dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa.

Le ministère a fait remarquer, dans le même contexte, que l’attitude de la communauté internationale est désormais la principale raison de la fuite en avant de l’entité sioniste dans sa lâche entreprise meurtrière contre les Ghazaouis, « en les soumettant à la famine, au déplacement forcé, au froid et aux épidémies ». Il a noté, à cet égard, qu’en optant pour cette posture, la communauté internationale est « complice » des crimes de l’entité sioniste et par conséquent elle assume au même titre que l’occupant sioniste l’entière responsabilité de ce que subit le peuple palestinien à Ghaza. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 45.514 martyrs et 108.189 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué dimanche les autorités palestiniennes de la santé.

Nord de Ghaza: la situation sanitaire et humanitaire s’est aggravée davantage pour la population palestinienne (MSF)

La situation sanitaire et humanitaire s’est aggravée davantage pour la population palestinienne après la destruction de l’hôpital « Kamal Adwan », dernier grand établissement qui était encore opérationnel au nord de l’enclave assiégée, a affirmé la coordinatrice d’urgence pour Médecins sans frontières (MSF) sur place, Amande Bazerolle.
L’accès aux soins de santé « n’existe plus » dans le gouvernorat de Ghaza-Nord, a déclaré cette humanitaire à la radio et télévision suisse (RTS).

« Nous n’y avons quasiment plus accès », de même que l’OMS ou le CICR, a-t-elle ajouté, expliquant que les ghazaouis  » n’ont plus de médicaments ni de ressources pour faire fonctionner les hôpitaux, de l’eau potable ou de l’essence pour les générateurs ».
Témoin des attaques sionistes contre le système de santé ghazaoui, qu’elle a jugé « délibérées », Amande Bazerolle a estimé que les insignes humanitaires « ne protègent plus ».

« Que ce soit au Liban où à Ghaza, nous partageons toutes nos données avec les (forces sionistes). Et ça ne nous protège pas. Des hôpitaux dans lesquels nous étions présents ont été ciblés. Au Liban, c’est pareil. En dépit du partage de nos coordonnées GPS et de l’annonce préalable de nos mouvements quotidiens, on se voit quand même pris à partie », a-t-elle fustigé. La mission de MSF, basée à al-Mawasi dans le sud de Ghaza, maintient quelques activités à Ghaza-City. Et dans le sud, où se concentre désormais la grande majorité de la population ghazaouie, soit quasiment deux millions de personnes, « la situation est également insoutenable », a-t-elle confié.

« Aujourd’hui, vu les conditions climatiques, on voit beaucoup de maladies respiratoires dans nos centres de santé. Tout le monde vit sous tente, donc tout le monde a très froid. Trois bébés sont décédés d’hypothermie ces derniers jours. On voit aussi énormément de maladies de peau dues à un manque d’accès à l’eau. Et beaucoup de gens victimes de maladies chroniques doivent consulter toutes les semaines, parce que l’approvisionnement en médicaments est extrêmement difficile, donc on ne peut pas se permettre de leur donner des réserves pour trop longtemps », a-t-elle ajouté.
De plus, les équipes de MSF doivent composer avec la menace permanente.
Mi-décembre, elles ont été prises dans des tirs « très proches », a raconté la médecin humanitaire.
« Les tirs continuent d’ailleurs ces derniers jours, à côté de nos structures et de celles du Comité international de la Croix-Rouge », a-t-elle déploré.

Ghaza: les déplacés souffrent de conditions tragiques en raison de la pluie et des tempêtes

Les personnes déplacées de force dans la bande de Ghaza, ravagée par une agression sioniste dévastatrice, souffrent de conditions tragiques en raison de la pluie et des tempêtes, et les capacités pour les aider ne sont pas suffisantes, ont rapporté des médias.

La municipalité de Ghaza a déclaré à des médias que « les personnes déplacées à Ghaza souffrent de conditions tragiques et qu’il n’y a pas suffisamment de capacités pour les aider, alors que la ville est témoin d’une grave dépression atmosphérique entraînant des pluies et des tempêtes ». Les services municipaux ont souligné en outre que « les opérations de drainage des eaux pluviales et d’assainissement sont compliquées en raison des dégâts massifs causés aux réseaux d’égouts », appelant les organisations internationales à « intervenir pour alléger les souffrances des populations et leur fournir un minimum de services ».
Lundi matin, le nombre de décès dus au froid extrême parmi les personnes déplacées dans les tentes s’élève à 7 martyrs, et ce chiffre « risque d’augmenter en raison des conditions tragiques dans lesquelles vivent les déplacés, dont les maisons ont été détruites par l’occupation », ont mis en garde des organisations et les autorités palestiniennes.

Le bureau des médias de Ghaza a, de son côté, mis en garde contre « le danger de l’arrivée de dépressions météorologiques, de la saison hivernale et des vagues de gel, coïncidant avec la réalité tragique que vit le peuple palestinien, soumis aux massacres, à l’extermination et à la destruction de ses maisons et de ses biens vitaux ».

Dans ce contexte, la responsable des urgences de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Louise Waterridge, a déclaré que « plus de deux millions de personnes sont toujours piégées dans des conditions horribles à Ghaza et privées de leurs besoins fondamentaux ».
La principale chargée de communication du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à Ghaza, Rosalia Bolin, a, pour sa part, mis en garde contre la situation difficile dans la bande de Ghaza avec l’arrivée de l’hiver, soulignant que « les enfants ont froid, alors que beaucoup d’entre eux portent encore des vêtements d’été ».

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *