Deux coalitions internationales de professionnels de la santé, « Les réseaux de santé mentale de Palestine » et « Médecins contre le génocide », ont lancé mardi un appel à « protéger le système de santé de Ghaza », affirmant que « l’humanité ne doit pas détourner le regard ».
« Les réseaux de santé mentale de Palestine et Médecins contre le génocide se joignent au Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, pour demander à la communauté internationale : Ne restez pas silencieux face à la destruction systématique du système de santé de Ghaza », ont-elles écrit dans leur appel. Se faisant l’écho de l’appel urgent et désespéré de l’hôpital Kamal Adwan, cible d’attaques incessantes de l’armée sioniste, les deux organisations appellent à l’ouverture, immédiatement, d’un couloir humanitaire et à laissez les médicaments, le matériel chirurgical et les ambulances atteindre ceux qui meurent faute de recevoir les soins les plus élémentaires. Ces ONG exigent de la communauté internationale de « protéger sans délai les établissements et le personnel de santé » et qu’elle « applique les lois destinées à protéger les structures et les personnels médicaux de tous dangers ». Elles réclament également la « fin du blocus sur Ghaza », un siège qui dure depuis des décennies et qui a transformé Ghaza en « une prison à ciel ouvert où même la survie est considérée comme un privilège et non comme un droit ».
« L’humanité ne peut pas faire semblant de ne pas voir. La neutralité face à un génocide est une complicité. Chaque bombe qui frappe l’hôpital Kamal Adwan, chaque soignant contraint de voir un enfant partir, chaque vie perdue à cause d’un refus de traitement nous met tous en accusation », ont- elles estimé. Ces coalitions internationales s’interrogent, à ce titre, si le monde va, « une fois de plus assister sans réagir à l’effondrement d’un autre hôpital, au silence du souffle d’un autre enfant, à un autre fragile espoir qui s’éteint ? Ou se lèvera-t-il enfin pour rétablir le caractère sacré de la vie et le droit universel à la santé ? ». Selon ces organisations, les attaques contre l’hôpital Kamal Adwan « font partie d’une campagne génocidaire délibérée ».
« Ces attaques contre des hôpitaux et des cliniques, des lieux destinés à soigner et à abriter, ne sont pas des accidents de guerre. Ce sont les calculs froids de ceux qui voudraient voir un peuple entier disparaître », ont-elles soutenu. Il ne s’agit pas, non plus, de « conséquences tragiques », mais de « crimes intentionnels contre l’humanité », et d’une « stratégie brutale d’attrition, qui prive un peuple de sa capacité à vivre, à guérir et à résister », ont-elles ajouté.
Ghaza : les autorités palestiniennes appellent : la communauté internationale à protéger les hôpitaux
Le ministère de la Santé palestinien a déclaré que l’armée d’occupation sioniste avait intensifié ses attaques contre les hôpitaux du nord de Ghaza, appelant la communauté internationale à protéger le personnel de la santé et les installations médicales. Dans un communiqué publié mardi, le ministère de la Santé a indiqué que l’entité sioniste « avait assiégé et ciblé directement trois grands hôpitaux de la région, à savoir l’hôpital indonésien, l’hôpital Kamal Adwan et l’hôpital al-Awda au cours des dernières heures ». L’armée sioniste « force les blessés et les patients à évacuer l’hôpital indonésien », a ajouté le ministère, appelant « toutes les institutions internationales et onusiennes ainsi que les parties concernées à intervenir d’urgence pour protéger le système de santé dans la bande de Ghaza ». Selon la source, les « bombardements (sionistes) ciblent tous les services de l’hôpital Kamal Adwan et ses environs 24 heures sur 24 sans interruption ».
« Des éclats d’obus sont dispersés dans la cour de l’hôpital, provoquant des bruits terrifiants et de graves dégâts », ajoute le communiqué. Peu auparavant, deux coalitions internationales de professionnels de la santé, « Les réseaux de santé mentale de Palestine » et « Médecins contre le génocide », ont lancé un appel à « protéger le système de santé de Ghaza », affirmant que « l’humanité ne doit pas détourner le regard ». « Les réseaux de santé mentale de Palestine et Médecins contre le génocide se joignent au Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, pour demander à la communauté internationale : Ne restez pas silencieux face à la destruction systématique du système de santé de Ghaza », ont-elles écrit dans leur appel.
Génocide sioniste à Ghaza La Protection civile perd 96 de ses membres depuis le 7 octobre 2023
La Protection civile a annoncé que l’un de ses membres a succombé à ses blessures mardi soir à la suite d’un raid sioniste sur la ville de Ghaza, portant à 96 le nombre de martyrs au sein du service depuis le début de l’agression sioniste dans l’enclave palestinienne.
La Protection civile a précisé que « le conducteur pompier Nabil Abderraouf Bahloul a succombé à ses blessures après un raid qui a ciblé mardi matin le quartier d’al-Dorj dans le centre de la ville de Ghaza ». Un autre agent de la Protection civile, le sapeur-pompier Nejib Neji Soker, a rendu lui aussi l’âme plus tôt suite au même raid.
Ces nouvelles victimes porte à 96 le nombre d’agents tués alors qu’ils exerçaient leur travail, selon la source. La Protection civile assure que « l’armée d’occupation (sioniste) cible d’une manière délibérée ses agents et tout son système afin d’entraver les opérations de sauvetage et de faire le plus grand nombre de victime parmi les civils palestiniens, jouissant d’une impunité internationale et d’une couverture politique assurée par l’Occident ».