Des participants à une journée d’étude sur les accidents de la route, organisée lundi à Oran, ont souligné l’importance de renforcer le travail commun pour ancrer une culture routière chez les usagers de la route, tout en consolidant les mesures dissuasives pour les contrevenants et les efforts de sensibilisation destinés à toutes les catégories de la société.
Lors de cette journée d’étude intitulée « Les accidents de la route : causes, conséquences et méthodes de prévention », organisée par le laboratoire de recherche en criminologie, en collaboration avec l’Institut de criminologie et criminalistique de l’Université d’Oran 1 « Ahmed Ben Bella », les intervenants ont estimé qu’en raison de l’augmentation du nombre d’accidents de la route et des victimes, il est impératif d’inculquer une culture routière et un comportement civique aux jeunes générations afin de réduire ces accidents.
Rachid Ghazli, commissaire principal et directeur adjoint de la sécurité routière à la Direction générale de la Sûreté nationale, a insisté sur « l’importance du travail conjoint entre tous les acteurs, tels que les services de sécurité, la société civile et particulièrement l’université, qui possède des capacités de recherche pouvant contribuer à la réduction des accidents ».
Il a également souligné que « les accidents de la route ne sont pas une fatalité et peuvent être facilement évités, grâce aux efforts concertés de tous les acteurs, notamment en matière de sensibilisation ».
Il a rappelé que la Direction générale de la sûreté nationale a déjà pris de nombreuses mesures pour sanctionner les infractions routières, mais qu’il est également essentiel de se concentrer sur la prévention.
Pour sa part, le professeur Salim Boumeslout, président de la rencontre, directeur du laboratoire de recherche en criminologie et criminalistique de l’Institut de criminologie et chef du service de médecine légale au CHU d’Oran, a mis en avant l’importance de la coopération entre tous les secteurs, institutions et organismes concernés afin de réduire les accidents et le nombre de victimes.
Il a déclaré que ce problème est devenu « un fléau au vu de l’augmentation constante des chiffres » et qu’il est crucial de renforcer les mesures préventives, en commençant dès le plus jeune âge dans les jardins d’enfants et les écoles primaires, tout en impliquant la société civile et les imams pour établir une culture routière correcte au sein de la société.
Selon ce spécialiste, il est également possible de recourir aux nouvelles technologies à l’ère de la numérisation et de l’intelligence artificielle.
Il a évoqué, dans ce cadre, l’utilisation de systèmes de sécurité avancés dans les véhicules, tels que les assistants de conduite automatiques, les capteurs de sécurité et les applications signalant les dangers sur la route, comme moyens de réduction des accidents.
Mohamed El Amine Bouhedba, directeur de l’Institut de criminologie, a estimé pour sa part que les mesures dissuasives doivent être une priorité actuellement pour réduire les chiffres alarmants liés aux accidents de la route.
Lors de cette rencontre, plusieurs interventions ont été présentées, abordant des thèmes tels que « La prise en charge médicale des victimes d’accidents de la route », « Les dispositions pénales du Code de la route algérien », « Le traitement judiciaire des affaires liées aux accidents de la route » et « L’impact psychologique des accidents de la route : les troubles post-traumatiques ».