Le Conseil de sécurité de l’ONU tient sa séance d’information mensuelle mercredi, suivie de consultations à huis clos sur la situation au Yémen. L’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, fera un exposé. Le nouveau Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Thomas Fletcher, qui a été nommé le 9 octobre, devrait présenter son premier exposé au Conseil. Cette réunion sur le Yémen est la dernière du Conseil prévue pour 2024. En tant que telle, « de nombreux intervenants devraient fournir une vue d’ensemble de la situation dans le pays au cours de l’année écoulée, certains offrant également des perspectives d’avenir pour 2025 », selon le site du Conseil de sécurité.
« M. Grundberg et plusieurs membres du Conseil pourraient insister sur la nécessité d’un processus politique inclusif. Aussi, plusieurs interventions pourraient décrire les risques sans précédent auxquels sont confrontés les humanitaires dans le monde, tout en soulignant les obstacles particuliers à l’acheminement de l’aide au Yémen », a-t-on indiqué.
Lors de la réunion, M. Fletcher devrait donner un aperçu de l’ampleur des besoins au Yémen. Une mise à jour du Programme alimentaire mondial (PAM) publiée le 30 novembre indique qu’en octobre, 62 % des ménages interrogés au Yémen n’étaient pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux, soit une augmentation de 30 % par rapport à la même période de l’année dernière.
L’Aperçu humanitaire mondial pour 2025, publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) le 4 décembre, prévoit que l’insécurité alimentaire et la malnutrition « resteront constamment élevées » en 2025, estimant que 17 millions de personnes (soit 49 % de la population) seront confrontées à une insécurité alimentaire grave, dont 3,5 millions souffriront de malnutrition aiguë.
L’aperçu détaille d’autres défis auxquels le pays est confronté, notamment un système de santé mis à rude épreuve par une épidémie de choléra, la vulnérabilité au changement climatique et la présence de mines terrestres et de restes explosifs de guerre. Certains orateurs pourraient d’autre part insister sur la nécessité de maintenir l’unité du Conseil pour soutenir les efforts de médiation de l’envoyé spécial visant à trouver une solution pacifique au conflit au Yémen.